Joseph-Antoine Hild

Couverture d'un des ouvrages de J.-A. Hild (source gallica.bnf.fr / BnF)

Joseph-Antoine-Aloys Hild a 25 ans lorsqu’éclate la Guerre de 1870-1871. Il se porte volontaire en août 1870 au sein du 4ème bataillon de la garde nationale mobile de Haute-Saône. Il accède progressivement au grade de lieutenant dans cette unité et occupe le fort des Barres à l’ouest de Belfort.

Il partage le sort de cette unité et participe à la défense de cet ouvrage construit sous les ordres du colonel Denfert-Rochereau. Le lieutenant Hild est désigné le 29 janvier 1871 pour être l’officier en charge des prisonniers de guerre prussiens, sa maîtrise de la langue allemande faisait de lui un officier compétent pour exercer cette mission importante.

J.-A. Hild a dû faire toutes les démarches pour permettre l’installation de soldats prussiens dans la prison de Belfort. En outre, il était chargé de permettre aux officiers prussiens de pouvoir s’équiper en vue de leur internement.

Le 31 janvier 1871, il est sèchement réprimandé par le colonel Denfert-Rochereau car il a convié deux officiers prussiens à se restaurer à l’hôtel du Tonneau d’or. Le scandale voit le jeune cadre renvoyé dans son unité.

Après le siège, Joseph-Antoine-Aloys Hild connaît le même sort que le reste de la garnison. Il quitte Belfort après la signature de la reddition et est licencié en mars 1871.

En 1872, il rédige ses impressions dans l’ouvrage intitulé : « Belfort et les bataillons des mobiles de la Haute-Saône », réédité sous le titre « Siège de Belfort » en 1883. Dans la première édition, l’auteur se montre particulièrement incisif au sujet du colonel Denfert-Rochereau. Cependant, son ouvrage est intéressant pour comprendre la vie dans la place forte, de l’arrivée de son unité jusqu’à son départ.

Joseph-Antoine-Aloys Hild redevient professeur d’abord au lycée de Besançon. En 1880, il devient maître de conférences de littérature ancienne à la faculté des lettres de la capitale comtoise. Il y soutient sa thèse en 1881 puis il est nommé en 1882 professeur de littérature latine et des institutions romaines à la faculté des lettres de Poitiers.

Il est l’auteur de plusieurs livres, dont un ouvrage intitulé « Étude sur les démons dans la littérature et la religion des Grecs ».

Il est élu doyen de la faculté de Poitiers le 12 novembre 1892, et le reste jusqu’à sa mort, survenue le 3 juin 1914.

Image page précédente : Couverture du livre de J.-A. Hild « Belfort et les bataillons des mobiles de la Haute-Saône » (source gallica.bnf.fr / BnF)